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Vincent Peirani est un jazzman qui est à l'aise avec la world music, le classique, la chanson française ou la pop. Enregistré à Bruxelles en mars 2017 en quatre jours seulement, Night walker présente un quintette encore plus puissant, encore plus radical dans la canalisation de son énergie. Le mixage avec l'ingénieur du son Boris Darley a duré plusieurs mois, jusqu'à ce que le bon son soit trouvé. Mélancolie de la chanson, majesté du classique, puissance brute du rock, Peirani les unit par sa virtuosité. L'interprétation du morceau Bang bang immortalisé par Nancy Sinatra ouvre l'album en douceur, alors que plus loin, Kashmir to heaven, qui se réfère aux célèbres morceaux du légendaire groupe de rock Led Zeppelin, se présente comme la pièce maîtresse de l'album et fait preuve d'une énergie incroyable.

Pour son second album ECM (faisant suite à son duo enregistré avec Markus Stockhausen, plébiscité par la critique) le pianiste Florian Weber a choisi de diriger un orchestre composé de musiciens d'envergure à travers un programme de ses propres compositions. Qu'il s'agisse de rendre hommage à son mentor Lee Konitz avec Honestlee, de transmettre de manière impressionniste les scintillements de Melody of a waterfall ou de rendre tout l'impact émotionnel et dramatique des fragments sonores composant Butterfly effect, Weber apporte continuellement des propositions inventives à ses partenaires. "Je voulais que ce projet soit aussi ouvert que possible", précise-t-il. "Le plus important ici c'est l'idée d'exploration et de s'appuyer sur les différences entre les musiciens."

Dans cet album, le pianiste réunit sous le joli nom de Majakka (le phare en finnois) différents morceaux qui ont apporté à sa route musicale une couleur particulière, inspirée de son héritage culturel, de ses rencontres et de son prolifique parcours de compositeur. Des morceaux de vie et de musique qui l'orientent comme la lumière d'un phare... "J'ai eu envie, pour la première fois, de regarder en arrière et de réécouter certains de mes anciens disques" raconte Machado. "J'ai vu se dessiner une couleur qui était en train de devenir la mienne, une lumière qui s'imposait d'elle-même. J'ai ressenti le besoin d'accepter quelque chose qui est advenu malgré moimême" ajoute-t-il. L'idée a donc germé de regrouper des pièces qui semblaient être de la même famille, partager les mêmes couleurs et cultiver une proximité avec la musique brésilienne et celle des impressionnistes espagnols, qui jalonnent le parcours de Machado.

La persévérance amène des résultats, et produit parfois des choses qui semblent s'améliorer de plus en plus... comme Tonbruket (cela signifie "usine à sons"). Les quatre Suédois font de la musique ensemble depuis maintenant 10 ans, et dans ce sixième album ils ont fait l'équivalent musical de lancer une grenade fumigène. Les genres musicaux deviennent soudain indistincts et flous. Tonbruket s'abandonne à l'imagination, aux sens et à l'ivresse du moment. Ce parcours en montagnes russes apporte avec lui une intensité extraordinaire et un état d'être en perpétuel changement. C'est passionnant, totalement impliquant. Tonbruket n'entre vraiment dans aucune catégorie, si ce n'est que sa musique est profondément agréable.

Le pianiste et compositeur sud-africain dévoile ici son premier album chez Blue Note.