Par une aube tranquille et glaciale, un jeune homme apparaît, seul, sur la route de Lisbon, dans le Nord des États-Unis. Aussitôt naît la rumeur qui bientôt envahit les rues de la ville : David Horn est revenu.
Quatre ans plus tôt, le garçon de quatorze ans n’est pas rentré d’une soirée comme les autres au cours de laquelle, en compagnie de sa petite bande, il avait refait, rageur, le tour d’un univers étriqué circonscrit par la montagne, le ciel pâle, une rivière minuscule. Son retour perturbe l’équilibre de la communauté, qui s’était resserrée sur son absence, et suscite plus de méfiance que d’enthousiasme.
Celui qui revient peut-il être le même que celui qui est parti ? "Plein hiver" explore cet espace blanc de l’identité à petites touches précises qui pénètrent peu à peu le mystère des personnages. Sur le temps qui passe et les rêves plus grands que l’Amérique, sur les éloignements nécessaires et la méconnaissance de ceux qu’on aime, Hélène Gaudy compose un roman fiévreux, trouble comme les blessures d’enfance, qui dessine la cartographie d’adolescences en suspens.